Notre-Dame des Victoires fut érigée en 1888 à la suite d'un voeu fait par Marie-Anne DIDIER (1840-1904) durant la guerre de 1870-71.

Sans descendance, Melle DIDIER cède sa chapelle et le terrain attenant de 32 ares à sa soeur Lucile, épouse Sébastien MADRU pour la somme de 120 Francs en 1904.

D'héritages en héritages, la chapelle revient en 1984 à son arrièrepetite-fille, Denise ETIENNE veuve Marcel AMOROS qui vient de vendre l'ensemble à la commune d'Etueffont.

La chapelle autrefois fréquentée par les fidèles est aujourd'hui un but de promenade très apprécié pour son cadre champêtre et ce qu'elle représente dans la mémoire collective.

En novembre 1944,  la chapelle qui sert d'observatoire aux Allemands en retraite est une des cibles de l'artillerie de l'armée française de libération. Un obus démolit le mur ouest, mais l'intérieur de l'édifice n'en souffre pas trop, les statues qui s'y trouvent sont intactes et vous pouvez encore les voir aujourd'hui.

Ce bombardement cause des dégâts dans le village et de nombreuses victimes dont Alice BEGUE, épouse Jules ETIENNE, propriétaire de la chapelle.

Blessée mortellement à son domicile, elle décéde à l'hôpital de Cernay. La liste des victimes civiles de la libération se trouve à l'intérieur de la chapelle.

La guerre terminée, Jules ETIENNE donne son accord à l'Abbé BAILOT, curé de la paroisse, pour la restauration de la chapelle. Il met lui-même la main à la pâte, aidé parfois de bénévoles.

Les travaux qui ont duré presque un an (1945-1946) ont été payés entièrement par les dons de particuliers et les dommages de guerre.

A cette époque, la chapelle a été non seulement réparée mais agrandie et ornée d'un petit clocher comme vous pouvez le voir actuellement.